New-York, 17 White St.16 juillet 1858
1re Année, N°3

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Déjacque, rédacteur-éditeur, 17 White st., N.Y (Affranchir.)
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Tous les numéros :

1858
n°1: 9 juin
n°2: 28 juin
n°3: 16 juillet
n°4: 2 août
n°5: 31 août
n°6: 21 septembre
n°7: 25 octobre
n°8: 20 novembre

1859
n°9: 10 janvier
n°10: 5 février
n°11: 6 mars
n°12: 7 avril
n°13: 12 mai
n°14: 15 juin
n°15: 27 juillet
n°16: 18 août
n°17: 30 septembre
n°18: 26 octobre
n°19: 26 novembre
n°20: 24 décembre

1860
n°21: 31 janvier
n°22: 27 février
n°23: 5 avril
n°24: 7 mai
n°25: 17 août
n°26: 2 novembre

1861
n°27: 4 février

 La Nouvelle-Orléans.

Ville de pestiférés ton moral est aussi sale que tes rues. Tu as tous les vices des sauvages et des civilisés, des chefs et des esclaves, le goût des pailleteux hochets et la soif du sang. Reine des tribus du Sud, cité créole, nonchalamment couchée le long du vaseux Mississipi je t’ai regardée dans ta nudité, ­ et ton attitude obscène n’a provoqué que mes dégoûts.
 

 L'HUMANISPHERE. UTOPIE ANARCHIQUE.

Hélas ! peu s'en fallut ! Dans son inexpérience, l'humanité prit du poison pour de l'élixir. Elle se tordit alors dans des convulsions atroces. Elle ne mourut pas ; mais les siècles ont passé sur sa tête sans pouvoir éteindre les tourments dont elle est dévorée ; le poison lui brûle toujours les entrailles.
Ce poison, mélange de nicotine et d'arsenic, a pour étiquette un seul mot : Dieu...

 
Hautes-oeuvres Bourgeoises.

O jésuites de toutes les couleurs, noirs ou tricolore[s], blancs ou rouges, vous êtes bien tous et partout et toujours les mêmes : "Calomnions, calomnions, dit Bazile, il en reste toujours quelque chose..."
 

Un bon exemple.

Il est en Amérique un journal exceptionnel et qui devrait être mis sous les yeux de tous ceux qui lisent le français, c'est la Revue de l'Ouest.
 

Le 4 juillet.

Les fêtes nationales sont le signe par lequel se révèle le caractère des peuples. Quelle honte pour la république américaine que la manière dont elle célèbre le 4 Juillet.
 

La Femme artiste et le Mari homme-entretenu

La pièce de vers publiée à la suite de ces lignes n'est le portrait exact d’aucune[s] personne[s]. Ce n’est pas autre chose que la reproduction d’un type. Comme plusieurs modèles sont nécessaires au peintre pour la composition d’un tableau, plusieurs modèles aussi ont posé devant le poète ; il a pris ses originaux dans la société ; mais, à l’un une chose, à l’autre une autre ; et il en a composé ses deux personnages, et les réflexions que ces personnages lui ont suggérées.
De plus, le lecteur sait que je ne crois pas à l’âme. J’ai eu le tort, ­ et cela dans la poésie surtout, ­ d’employer souvent ce mot. Toutefois, dans le sens que je lui donne, il ne représente jamais quelque chose de surnaturel ni de distinct du corps, mais ce qu’il y a de plus subtil, de plus perfectibilisé en nous. Ces observations, je devais les faire afin d’éviter tout équivoque.

 

Le Carancro et le Tireur à la Cible. Fable.
 
Petite correspondance

 
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