Nous avons reçu le manifeste d’une société de propagande de communistes anglais.

Ce manifeste porte pour épigraphe :

— "La vie des parlements est la mort du peuple."

— "La vie du peuple est la mort des parlements."

Très-bien. —Mais, hélas ! le contenu ne répond pas à l’étiquette. C’est toujours la monarchie de l’homme sur l’homme, et de l’homme sur la femme. C’est pis que cela : c’est la dictature. —Que l’humanité a donc de peine à se débarrasser de la légalité, à dépouiller le vieil homme ! que de défroques elle a encore à jeter bas avant de se montrer dans sa liberté !

A l’épigraphe citée plus haut, qu’il nous soit permis d’ajouter celle-ci :

—La dictature est la mort de l’être humain.

—La vie de l’être humain est la mort de la dictature.

Nous croyions l’autorité à tout jamais morte, bien que pas absolument enterrée. Mais, par le temps de spirite qui court, il paraît qu’on n’est pas à l’abri des revenants : les communistes de la Grande-Bretagne nous en donnent la preuve. Dans un numéro ultérieur nous traiterons de cette question anti-sociale, et qui, comme le phénix, renaît toujours de ses cendres, la DICTATURE. Pour ce qui est du manifeste, nous renvoyons nos lecteurs à un article publié par la Revue de l’Ouest, et intitulé : Communisme anglais.