Café-Régence ! ou Petit-Lazari !

La partie d’échecs franco et austro-italienne se continue. Rois, fous et cavaliers se disputent perfidement pions et tours. Les paris sont engagés, qui pour la Paix, qui pour la Guerre. Nombre d’yeux sont fixés sur le damier politique. On fait cercle autour du Coup d’Etat, dont le débat à lieu par voie diplomatique de Paris à Vienne et de Vienne à Paris.

- Il se fera ! disent les colonels. — Il ne se fera pas ! disent les Gugustes du commerce. — Si ! si ! — Non ! non ! — La guerre ou gare aux éclats de pomme ! — La paix ou mes quatre sous ! — Ils s’embrasseront ! — ils ne s’embrasseront pas ! — Oh ! ce mosieu, quel pif qu'il a ! — A la porte les turbateurs ! à la porte ! — A la porte, vous-même !..... Et, hue ! hue ! hue ! — Ho ! ho ! ho !

Va " Véto," va plus fort,
Va y avoir du renfort.....

La drôle et triste figure que feraient tous ces chevaliers de l’ancien régime, les joueurs et la galerie, empereurs et partenaires, porteurs de sabres en breloques et priseurs d’écus, si l’Esprit révolutionnaire, accroupi sous la table, se relevait brusquement et envoyait ainsi l’échiquier et l’enjeu à tous les diables.....

Mais, hélas ! Peuple malin ou Malin esprit fait encore ou toujours le mort : il y a tant de jésuites pour l’exorciser !


 

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