La Théorie des Humanités Infinitésimales. OU SYSTEME DES QUATRE GRADATIONS Si mon ignorance de bien des sciences nest pas un insurmontable obstacle à ce que je médite, jessayerai quelque jour de développer plus complètement une théorie qui nest quen germe dans larticle précédent (et qui nest pas sans analogie avec la "Série" de Fourier et la "Triade" de Leroux, mais plus rationnelle, je le crois.) Cest la théorie des "Humanités infinitésimales" ou application, à tous les êtres dans luniversalité et à luniversalité de tous les êtres, du système des trois règnes (minéral, végétal, animal), couronné du quatrième, lhominal, ou essence perfectible de tout organisme, agent conducteur qui fait le transit dun corps dune espèce inférieure à un autre corps dune espèce supérieure, sorte dintermédiaire qui les met en communication directe, établit entre eux léchange : le corps de lespèce inférieure livrant au corps de lespèce supérieure ce quil a de plus "hominalisé" et recevant en compensation ce que lautre a de moins hominalisé ou, ce qui revient au même, de plus "minéralisé." Toute sensation physique ou morale étant le résultat dun contact, choc ou baiser qui met en relation ce quil y a de plus pur chez linférieur avec ce quil y a de plus impur chez le supérieur, la circulation se propage ainsi dorganisme en organisme et de sphère en sphère, dattractivité en attractivité, au moyen du système des quatre gradations, diversement et universellement manifestées. Fallût-il donner à ce système une figure géométrique que je le représenterais sous la forme dun triangle cube dont les trois points de la base correspondraient lun à la minéralité, loutre à la végétalité, le troisième à lanimalité, et le point culminant, le faîte de la pyramide, à lhominalité. Si la découverte de cette loi est une vérité par rapport à lhomme, comme tout me le démontre, la loi doit être universelle et se retrouver dans les infiniment petits comme dans les infiniment grands. Elle est applicable à tout ce qui existe. Cest un instrument qui peut servir à pénétrer plus profondément dans les immensités de lInconnu. Sans doute, ce nest pas tout, ce nest quune clé, et il y a plus dune porte à ouvrir, plus dun mystère à explorer. Mais cette clé peut mettre sur la voie, elle peut frayer passage à de soudaines clartés et, du sein des ténèbres, faire jaillir la lumière ! Oui..., mais cette clé, quen ferais-je, moi, intelligence infirme, affligée de paralysie et de cécité, moi qui ne peux avancer quen tremblot[t]ant, en tâtonnant ?... La clé... les ténèbres... Ah ! toujours le manteau dAlexandre sur les yeux de Diogène, toujours un nuage entre la Pauvreté et la Science, toujours le Privilège !... Ignorance ! Ignorance !... gare de mon soleil ! ! ! |