AVIS IMPORTANT.

Le Libertaire a vidé sa ceinture... Il a déchiré, pour la mettre dans ce numéro, sa dernière cartouche, et encore n’avait-elle que la moitié du numéraire voulu. — Comme L'ENFANT GREC demandant de la poudre et des balles, il demande aux révolutionnaires de bonne volonté de la poudre d’or ou du papier-fulmi-monnaie pour continuer le feu et faire balle avec l’Idée.

— Devra-t-il rester muet ? S’adresserait-il à des sourds ?

— Les Jésuites seuls sauraient-ils faire des millions avec le sou du Pauvre ?

-Les Socialistes n’en sauraient-ils faire autant ? N’ont-ils une obole pour la propagande ? Peuvent-ils moins faire pour la chaire de vérité, que leurs antagonistes pour la chaire d’imposture ?

— Répondez, vous tous qui vous dites les fidèles du Progrès, les militants de la Révolution !

— Le Libertaire est à l’Eglise nouvelle ce que la Jésuite est à l’Eglise ancienne, un radical de la cause, comme le prêtre de la superstition quêtant pour l’entretien de l’autel, prédicateur de l’idée humanitaire, lui aussi il tend à ses frères en anarchie son escarcelle vide :

— Pour les frais du culte, s’il vous plaît !

 

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