Préface de Max Nettlau à El Humanisferio (1927)

 


 

Nous donnons ici le texte de l’introduction, en espagnol, de Max Nettlau à l’édition argentine de L’Humanisphère (El Humanisferio), publiée en 1927 à Buenos Aires par les Editions La Protesta dans sa collection ‘‘Los utopistas’’.

Cette préface se termine par une réédition – en espagnol, elle-aussi – de l’avant-propos d’Elisée Reclus à sa première édition de L’Humanisphère sous forme de livre (Bruxelles, Les Temps Nouveaux, 1899).

A la différence de Reclus, Nettlau ne censure pas le texte de Déjacque.

Mais il lui arrive quand même de se démarquer de la violence radicale que ce dernier prône parfois. Ainsi, à propos du passage " Osons nous assimiler à tous ceux qui attentent à la vie et à la propriété des riches. En nous assimilant à eux, nous nous les assimilons, et conséquemment nous les moralisons " – passage du texte Les extrêmes – , Nettlau fait observer en note que l'on peut aussi bien retourner le raisonnement et aboutir à une conclusion inverse : ce n'est pas nous qui les moralisons, mais eux qui nous démoralisent ! Il qualifie donc l'affirmation de Déjacque " d'absolument gratuite ".

Par ailleurs, Nettlau fait le rapprochement avec l'opinion analogue avancée, vers 1842, par le communiste allemand Weitling. Enfin, sur le plan historique, il rappelle la tradition des ‘‘bandits généreux’’ exerçant des représailles sociales contre les puissants, que l'on retrouve chez tous les peuples.


 
Max Nettlau, Introducción

 
 
Max Nettlau, [Note]

 
 
 
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